Les aéronefs gros transporteurs (dont la masse est supérieure à 12 500 livres) doivent être équipés d'un enregistreur des données de vol (FDR) et d'un enregistreur de la parole dans le poste de pilotage (CVR). On appelle souvent ces enregistreurs des « boîtes noires ».
Le CVR enregistre les communications radio et l'environnement acoustique dans le poste de pilotage, notamment les communications entre les pilotes et les bruits environnants, comme le bruit des moteurs.
Le FDR enregistre de nombreux paramètres qui permettent de déterminer la trajectoire de vol, l'assiette de l'aéronef, les sollicitations sur les commandes et l'état des systèmes. L'altitude, la vitesse et le cap sont des paramètres types.
De nos jours, tous les enregistreurs à bord des aéronefs commerciaux font appel à la technologie numérique pour consigner les données de vol sur des rubans magnétiques ou sur des circuits à mémoire à semi-conducteurs. Les enregistreurs modernes possèdent tous une mémoire à semi-conducteurs.
Les deux enregistreurs sont généralement installés dans la queue de l'aéronef — cette partie de l'aéronef est celle qui résiste le plus aux chocs lors d'un accident. Les enregistreurs sont conçus pour résister à des forces d'impact élevées (3400g) et à des températures élevées (1100 °C). Les enregistreurs sont tous munis d'une radiobalise sous-marine de détresse qui se déclenche lorsqu'elle est submergée et envoie un signal acoustique pendant 30 jours.
Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) récupère et analyse les données des boîtes noires dans le cadre des enquêtes qu'il conduit sur des accidents et incidents d'aviation survenus au Canada. Le Laboratoire technique du BST, situé à Ottawa, a conçu et mis au point des logiciels haute gamme qui permettent de récupérer et d'analyser les données des enregistreurs. On se sert de simulations interactives graphiques à trois dimensions pour écupérer un grand nombre de données pour aider les enquêteurs.
En vertu de la réglementation du BST, les renseignements fournis par les CVR sont protégés et ne peuvent être divulgués par le Bureau que lorsque ce dernier croit que ces renseignements permettront de promouvoir la sécurité des transports.
Les enregistreurs de bord fournissent des renseignements qui sont essentiels pour établir la chronologie des événements et pour comprendre les circonstances entourant un accident.